La solitude
Aujourd’hui, en pleine sortie de la saison 1 du covid qui rime avec le déconfinement graduel, nous avons accumulé suffisamment d’expérience pour constater à quel point la solitude peut nous peser et à quel point nous sommes des êtres sociaux.
Pour y voir un peu plus clair, je vous propose d’aborder le sujet d’une manière ordonné, critère par critère. Et si vous avez ressenti vous-même la douleur de la solitude : le sentiment d’être transparent, le sentiment d’être seul au monde ou le sentiment d’exclusion, vous trouverez dans mon analyse les réponses à vos questions et une forme de réconfort grâce à la compréhension rationnelle de vos émotions.
Comme point de départ, je prendrai le constat évident : nous n’avons pas tous les mêmes besoins de contacts directs et présentiels : en quantité et en intensité. Et nous n’avons pas tous non plus les mêmes exigences de la part de nos contacts. Pour certains, une simple présence silencieuse, de temps en temps, sera suffisante. Pour d’autres, des discussions régulières, de haut niveau intellectuel seront nécessaires. Mais il y a un point commun entre tous : ceux qui ont un amour de soi et l’acceptation de soi bien développés, seront plus satisfaits de leur solitude que ceux qui ne s’apprécient pas eux-mêmes. Aimez-vous vous-même ?
Il y a plusieurs genres de solitude : évidemment l’éloignement physique, puis l’isolement intellectuel, autrement dit l’incompréhension profonde et durable avec l’entourage. Dans la version plus dure, il y a aussi la sensation de transparence lorsqu’on a l’impression de devenir invisible, inaudible et par extension, inutile. Enfin, quand de par nos opinions ou origines nous appartenons à une minorité dans la société où nous vivons, le sentiment de solitude est tout aussi cruel : nous ressemblons aux gens qui nous entourent (souvent la famille proche) mais les différences dans la manière de réfléchir et agir nous sépare tellement qu’en réalité nous sommes très seuls.
Est-ce que vous vous retrouvez dans l’une de ces variantes de la solitude ? La réponse « oui » est tout à fait dans la norme. A une seule condition, tout de même : que cela arrive ponctuellement, et que cela dure par périodes. Car, si la solitude devient forte et permanente, elle peut mener à une souffrance intense et s’apparenter à une forme de torture psychologique raffinée.
En revanche, si vous appréciez vos moments de solitude, c’est tout aussi intéressant et profitable pour vous. Car maîtrisée et choisie, elle aide à mettre les idées en place et à être créatif.
Ainsi, je vous invite à trouver par la voie d’expérience, la juste dose de solitude qui sera adaptée à votre personnalité et à vos besoins sociaux. Si vous la définissez vous-même, elle deviendra votre choix conscient et votre alliée, au lieu d’être une peine subie, mal vécue et destructrice.