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24 mars 2015 blog0

Efficacité professionnelle

Soignez votre communication paraverbale !

Dans une communication professionnelle, le paraverbal constitue l’un des canaux les plus importants pour gagner la confiance de son interlocuteur et susciter son intérêt. Le ton de la voix, sa fréquence, son volume… sont autant de paramètres vocaux longtemps négligés en communication, mais qui prennent aujourd’hui une dimension importante en entreprise. En communication, le paraverbal constitue la perception que donne de nous notre manière de parler.

Le point avec Malgorzata Saadani, coach consultant certifiée ICC et DG d’ANC Communications.

Éco conseil : On entend souvent parler de la communication paraverbale en tant que facteur de l’efficacité professionnelle. Pourriez-vous nous éclairer sur cette discipline ?
Malgorzata Saadani : Il s’agit d’un des canaux de la communication, notamment celui qui s’intéresse à la voix et à l’expression vocale. Le paraverbal c’est la perception que donne de nous notre manière de parler et dont les paramètres principaux sont : le ton de la voix, sa fréquence, son volume, sa densité, sa musique qui met en relief le contenu des paroles, la diction et le débit des paroles, et enfin la couleur (timbre personnel) de la voix et sa chaleur, sans oublier le sourire, qui s’entend lui aussi. En grande majorité, nous sommes sensibles en premier lieu aux stimuli visuels, les auditifs restant au second plan, surtout lors d’une communication en face à face où le non verbal occupe le devant de la scène. Pourtant, dans certaines situations, le canal paraverbal reste notre seul atout, par exemple pendant un entretien téléphonique.

La voix constitue donc l’un des canaux les plus importants pour communiquer. Comment peut-on bien l’utiliser dans une communication professionnelle ?
Tout d’abord, en y prêtant l’attention qu’elle mérite et en fournissant l’effort nécessaire pour améliorer notre potentiel vocal. Car parler est un exercice physique pour notre corps qui peut être comparé à un instrument à vent, comme nous le connaissons dans le domaine musical. Dans ce cas, notre diaphragme sert à «pomper» l’air, les poumons sont une cavité résonatrice et les cordes vocales et les mouvements de la bouche et de la langue façonnent les sons que nous produisons. Dans une communication professionnelle, nous cherchons le plus souvent à gagner la sympathie de notre interlocuteur et en même temps à lui inspirer confiance et à l’intéresser. Les paramètres de notre voix et la manière de parler doivent être adaptés à cet objectif et au profil de notre partenaire. Les voix mélodieuses à fréquence basse sont les plus agréables à entendre et recherchées pour leur «capital sympathie». Au contraire, les voix haut perchées ou grinçantes sont pénibles à suivre et fatiguent l’auditeur.

Comment réussir sa prise de parole ?
En ce qui concerne le paraverbal, j’ai déjà insisté sur la nécessité d’une prise de conscience et des exercices réguliers pour parfaire sa technique. J’y ajouterais un autre facteur de taille : l’authenticité. Parce qu’être efficace, c’est être crédible et quelqu’un de faux ne l’est pas. Une personne surentraînée sur le plan vocal risque de devenir ridicule à force de vouloir être «plus que parfaite». Le plus important, c’est de renforcer son potentiel vocal inné, tout en restant dans sa gamme naturelle. Pour une prise de parole réussie, il est crucial de tenir compte de tous les canaux de la communication : le verbal, le para verbal et le non verbal. Et surtout, de nous assurer d’une bonne maîtrise du contenu. Les meilleurs orateurs du monde sont certes très talentueux, mais pour exceller ils ont tous fourni de grands efforts pour la préparation. Le succès en prise de parole ne vient pas tout seul, il faut l’aider à se révéler, à force de persévérance.

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12 mars 2015 blog0

« C’est un perfectionniste » – entendons nous souvent pour désigner en termes plutôt péjoratifs une personne qui n’est jamais satisfaite, qui par ses exigences rend la vie difficile aux autres, qui travaille sans fin les mêmes dossiers et qui cumule les retards dans les rendus. Est-ce vrai ? En partie, certainement oui. Est-ce toute la vérité ? Certainement non, heureusement d’ailleurs.

Car un perfectionniste, c’est d’abord un état d’esprit, le rapport à soi-même et l’indicateur du niveau d’exigence qualitative d’une personne dans toutes les situations de sa vie, qu’elles soient d’ordre personnel ou professionnel. Vu sous cet angle, le perfectionnisme peut être considéré comme un vrai atout. Le haut niveau des attentes envers soi-même pousse la personne à s’améliorer chaque jour, sans qu’il y ait ni motivation extérieure ni contrainte particulière, à repousser ses propres limites continuellement, à approfondir ses connaissances et ne jamais se laisser aller dans la médiocrité. Un perfectionniste comme ça, sera un excellent meneur d’équipes qu’il va challenger en permanence en montrant la voie et le comportement adéquat selon l’adage « Lead by example ». Il sera aussi un très bon spécialiste dans son domaine, puisque tous les métiers évoluent et mettent à jour les pratiques, en profitant des découvertes scientifiques permanentes. Qu’il soit médecin, juriste ou coiffeur – le perfectionniste sera toujours techniquement plus compétent que ses confrères qui ne les sont pas.

Là où l’attitude perfectionniste commence à montrer ses limites, c’est quand elle devient un obstacle à la performance et aux bonnes relations avec les gens, voire une source de frustration personnelle permanente. En plus, un perfectionniste est extrêmement vulnérable face à l’échec qu’il n’arrive pas à admettre. En plus, croire fortement en l’existence de la perfection absolue et en réalisations parfaites laisse le perfectionniste éternellement déçu face à la réalité pleine des petits défauts, pourtant naturels. A ce titre, les sciences naturelles nous fournissent de beaux exemples des spécimens en parfaite (!) santé, et pourtant pas parfaits esthétiquement : une carotte déformée, une fleur asymétrique… A vouloir se rapprocher au maximum de son idéal, le perfectionniste risque de passer à côté des choses juste bonnes, sufisantes et largement acceptables.

A ce titre, prenons l’exemple d’une présentation d’un projet de construction dans le but de lancer les travaux de sa réalisation sur le terrain. Le perfectionniste raisonnable va concevoir et peaufiner sa présentation, en tenant compte du facteur « temps » et en ayant clairement en vue l’objectif ultime du PASSAGE A L’ACTION et en finalité de REALISER le projet. Pour le faire, il saura s’arrêter dans sa quête d’amélioration à partir du moment où il atteindra le bon rendu en ce qui concerne les détails ayant un impact direct sur l’objectif final de son travail. Par contre, le perfectionniste exagéré ne sera jamais assez satisfait pour présenter son projet au grand jour et mènera la vie dure à ses collaborateurs. En plus, il sera systématiquement en retard, ne voulant pas laisser voir au public quelque chose qui n’est pas assez bonne à ses yeux.

Et ce n’est pas tout : ce genre de perfectionnisme poussé à l’extrême rend la personne intolérante à ceux qui n’ont pas la même vision des choses qu’elle. Car si elle a un haut niveau d’exigence envers soi-même, pourquoi être moins sévère et accorder plus de souplesse aux autres ? Or, nul n’est parfait. Et notre perfectionniste se trouve face à un dilemme : accepter les imperfections des autres ou lutter contre ces imperfections jusqu’au bout ? Est-ce raisonnable d’avoir de telles attentes et exiger des gens d’être parfaits ? Par « les gens » nous entendons non seulement les collègues de travail et les fréquentations professionnelles (clients, fournisseurs, hiérarchie), mais aussi l’entourage familial et amical. Dans les deux cas, il faut absolument poser une limite raisonnable et bien expliquée, voire formalisée, à cette tentative, ou même la dérive de la perfection. En entreprise, ça sera p.ex. le descriptif précis des attributions d’un employé ou d’une fonction : les tâches et responsabilités principales, l’attitude et l’assiduité (règlement interne, discipline du travail, dress code etc.)

Exiger de partager notre philosophie de vie par quelqu’un qui est une simple fréquentation professionnelle, est utopique : mieux vaut lui accorder le droit à la différence, tout en précisant le stricte minimum d’exigences non négociables. Exiger la perfection chez les membres de sa famille est encore pire et nombreux sont aujourd’hui les enfants qui portent sur leur frêles épaules le poids des telles attentes de la part de leurs parents.

Un perfectionniste « dur » est souvent une personne tourmentée parce que la plupart du temps mécontente de soi-même. Il est son propre pire critique. Un conseil pour lui : donnez-vous le droit DE NE PAS ETRE PARFAIT. LE DROIT A L’ERREUR est humain. Cela vous permettra d’être plus en paix avec vous-même et par là – devenir peut-être vraiment plus performant ?…

Malgorzata Saadani

Coach consultant certifié

DG d’ANC Communications

www.coachonline.net

http://www.lavieeco.com/news/la-vie-eco-carrieres/le-perfectionnisme-au-bureau-atout-ou-handicap–33192.html


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